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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 12:05

Le dossier ''Notre environnement : une menace pour notre santé ?'' est paru dans le magazine Science et Santé de l'Inserm (mai-juin 2012).  Respire le périph'! y a modestement contribué par l'intermédiaire de Gaëlle Lahoreau, Journaliste-rédactrice scientifique. Il est consultable et téléchargeable ici :
http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/magazine-science-sante

 

Un premier extrait ci-dessous.

 

Dans nos rues, dans nos maisons, jusque dans nos assiettes… Les nuisances et les polluants sont partout. À l’extérieur comme à l’intérieur de nos maisons.
Chaque jour, à chaque moment de notre vie, nous exposons notre organisme à des centaines de molécules et particules différentes, qui menacent potentiellement notre santé.

Elle est invisible, silencieuse, souvent inodore, et tue chaque année des milliers d’Européens. Elle nous enveloppe dans les rues, s’attaque sans crier gare à nos poumons, met en péril la santé de nos enfants. La pollution atmosphérique est l’ennemi insidieux du citadin, comme l’a encore démontré l’étude Aphekom, coordonnée par l’Institut national de veille sanitaire (InVS), dont les résultats ont été rendus publics il y a un peu plus d’un an. Une soixantaine de scientifiques se sont penchés spécifiquement sur les impacts sanitaires de la pollution de l’air de 25 grandes villes européennes. Conclusions : près de 19 000 décès prématurés, dont 15 000 liés à des maladies cardiovasculaires, seraient imputables chaque année au dépassement de la valeur guide de l’OMS pour les particules fines (taux moyen annuel de 10 μg/m3).
« Ce ne sont pas seulement les personnes déjà très fragiles qui décèdent du fait de la pollution, précise Rémy Slama, de l’Institut Albert-Bonniot à La Tronche près de Grenoble. Les impacts de la pollution atmosphériques s’observent à court et long terme. » À Lille, Paris, Lyon, Strasbourg, le respect de cette valeur pourrait augmenter d’environ 6 mois l’espérance de vie à 30 ans de ses habitants. Les Marseillais pourraient eux gagner 7,5 mois de vie supplémentaires. Selon le projet EboDE (Environmental Burden of Disease in Europe) coordonné par l’OMS, cette pollution constitue même le premier fardeau environnemental en Europe : les particules fines en suspension
dans l’air sont responsables de deux tiers des années de « bonne vie » perdues (mortalité prématurée et/ou incapacité à travailler) parmi les 9 risques environnementaux considérés (bruit, tabagisme passif, radon...). D’ailleurs, d’ici à 2013, la Commission européenne prévoit de réviser la réglementation actuelle à leur sujet ; leur taux est 2,5 fois supérieur à celui de l’OMS.

Sante-et-pollution-de-l-air.PNG
Un air irrespirable
« Le fait d’habiter à proximité du trafic routier serait aussi responsable d’environ 15 % des asthmes de l’enfant », ajoute Sylvia Médina qui a coordonné l’étude Aphekom à l’InVS.
« À Paris, il est totalement absurde d’avoir des crèches et des écoles près du périphérique. En Californie, construire une école à proximité des routes à fort trafic est interdit, rappelle Isabella Annesi-Maesano, chercheuse à la faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie.
Mais ce qui est préoccupant, c’est que même les enfants qui habitent dans des zones avec des concentrations en particules fines proches des valeurs de “rêve” de l’OMS ont davantage de maladies allergiques et respiratoires. » Exposées pendant de longues années à la pollution atmosphérique, les personnes âgées voient aussi leur santé respiratoire se dégrader, avec plus de bronchites notamment.
« Être exposé de façon répétée et continuelle, à des doses même faibles de pollution, a des conséquences », insiste la chercheuse. D’autres effets s’observent par ailleurs. « Il existe un lien entre les indicateurs de trafic et les leucémies chez les enfants », indique Jacqueline Clavel, du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Villejuif. Les polluants atmosphériques pourraient aussi ralentir la croissance du foetus et diminuer leur poids à la naissance.
Pour le montrer, l’équipe de Rémy Slama s’est fondée sur la cohorte mère-enfant Eden, qui suit 1 800 enfants de Nancy et de Poitiers, et ce, depuis leur vie intra-utérine. Elle a aussi révélé un impact sur les cellules immunitaires jouant un rôle dans la régulation des réactions allergiques : plus les femmes étaient exposées à la pollution de l’air urbain pendant leur grossesse, plus le nombre de ces cellules immunitaires était faible chez le nouveau-né. Avec, à la clé, des asthmes et des allergies plus probables. « Contrairement à ce que l’on pense, la pollution de l’air ambiant urbain ne diminue pas. Les niveaux de particules restent stationnaires et les niveaux d’ozone augmentent », souligne Isabelle Annesi-Maesano. Et pourtant, il y a plus d’un demi-siècle que l’on en a pris conscience. Entre le 5 et 9 décembre 1952, un smog « à couper au couteau » recouvre Londres. Pollué par le chauffage au charbon, la circulation automobile et les industries, l’air fait plus de 12 000 morts dans les jours et les mois qui suivent. « Cet épisode fut l’une des premières preuves que la pollution atmosphérique pouvait influencer notre santé », souligne Rémy Slama. Une pollution qui reste toujours problématique et d’actualité.

 

(...)

 

☛☛ R émy Slama : unité 823 Inserm/Université Joseph-Fourier
☛☛ S ylvia Médina : médecin, santé publique,Institut de veille sanitaire
☛☛ Isabella Annesi-Maesano : UMR-S 707  Inserm/Université Pierre-et-Marie-Curie,
Épidémiologie, systèmes d’information, modélisation, équipe « Épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires »
☛☛ Jacqueline Clavel : unité 1018 Inserm/Université Paris-Sud 11, équipe
« Épidémiologie environnementale des cancers »

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 10:43

Suite des informations relevées sur le site de l'Institut national de veille sanitaire.

 

Mécanismes d'action des polluants sur la santé

Les études épidémiologiques mettent en évidence les liens entre exposition à la pollution atmosphérique et pathologies respiratoires et cardio-vasculaires. Les résultats obtenus dans le cadre d’études épidémiologiques, toxicologiques et expérimentales permettent de proposer des mécanismes biologiques pour l’action des polluants sur la santé.

Ces mécanismes font intervenir des réactions inflammatoires et un stress oxydatif se produisant au niveau des poumons à la suite de l’inhalation de polluants, pouvant entrainer également une inflammation systémique (à l’échelle de l’organisme tout entier).

Pour les mécanismes physiopathologiques responsables des effets cardio-vasculaires de la pollution atmosphérique :
Effets cardio-vasculaires de la pollution atmosphérique : mécanismes physiopathologiques. Extrapol n°32/Septembre 2007.

Pour les mécanismes potentiels d’action des polluants sur la reproduction :
Pollution atmosphérique et reproduction. Extrapol n°28/Juin 2006.

 

 


Les effets sanitaires des principaux polluants mesurés

Il est difficile d’établir la nocivité respective de chaque polluant atmosphérique, car ils sont inhalés sous forme d’un mélange, et leurs effets sont peu spécifiques d’un polluant en particulier. Néanmoins certains effets spécifiques ont pu être démontrés notamment grâce aux études réalisées au laboratoire chez l’homme et l’animal.

Ozone
L'ozone est un polluant photochimique qui se forme dans l'air sous l'effet du rayonnement solaire (UV) par des réactions chimiques entre polluants dits primaires (oxydes d'azote, composés organiques volatils et monoxyde de carbone).
Les effets sur la santé de l’ozone, et notamment les effets respiratoires, sont documentés par des travaux toxicologiques et épidémiologiques et cela pour des niveaux inférieurs aux normes actuellement en vigueur en France.

Les études expérimentales
L'ozone est susceptible de pénétrer en profondeur dans les voies respiratoires. C'est un gaz oxydant qui, au niveau cellulaire, provoque une réaction inflammatoire bronchique avec libération de médiateurs pouvant entraîner des lésions du tissu pulmonaire. Cette inflammation des voies respiratoires s'accompagne d'une hyper réactivité bronchique. Il a également été montré que des expositions répétées à de faibles concentrations d’ozone pouvaient conduire à une diminution des signes fonctionnels respiratoires mais que cette tolérance apparente s’accompagnait d’une inflammation chronique locale et d’altérations tissulaires.
Lors d'une exposition à l'ozone, les manifestations cliniques les plus fréquemment rencontrées sont une toux sèche, une gène respiratoire et une douleur à l'inspiration profonde. On note aussi, de façon moins fréquente, la présence d'un essoufflement et d'une irritation de la gorge et du nez.

 

Les études épidémiologiques

Effets à court terme
A ce jour, ce sont les effets à court terme liés à l’ozone qui ont été les plus étudiés par les travaux épidémiologiques. La plupart d’entre eux ont mis en évidence des associations entre les variations journalières des concentrations ambiantes de l’O3 et de nombreux indicateurs sanitaires. Tout d'abord, il ressort de la littérature que la prévalence des symptômes respiratoires est d’autant plus importante que les niveaux d’O3 sont élevés, que la durée d’exposition est longue t que l’hyperventilation des sujets est importante. Lorsque les niveaux d’O3 augmentent, il a été observé une diminution de la fonction respiratoire chez les adultes et les enfants, qu’ils soient sains ou symptomatiques. Chez des enfants asthmatiques, un certain nombre d'études met en évidence une augmentation de la toux et de la fréquence des crises d'asthme lors d'une augmentation des niveaux d'ozone. Par ailleurs, l'augmentation des niveaux d'ozone est corrélée à une augmentation à court terme de la mortalité et des hospitalisations. Ces liens sont généralement plus marqués pour des causes spécifiques de mortalité telles que la mortalité cardiovasculaire et la mortalité respiratoire.

Effets à long terme
Les effets qui résultent d’une exposition chronique à l’O3 ont été moins étudiés, mais les quelques travaux publiés vont dans le sens d’un effet délétère. Une étude conduite dans une cohorte d’adventistes du 7e jour aux Etats-Unis a mis en évidence une association entre la mortalité par cancer pulmonaire et l’exposition à des concentrations élevées d’ozone. Des associations ont été observées entre une exposition chronique à l’ozone et la survenue de cancers pulmonaires ou encore une diminution de la fonction respiratoire chez les enfants et chez les adultes. Enfin, deux études ont montré qu’une exposition chronique à l’ozone était associée à l’apparition d’un asthme chez des sujets non-malades, hommes adultes et enfants. Ces résultats demandent encore à être confirmés mais si cette hypothèse était vérifiée, cela signifierait qu’une exposition chronique à l’O3 peut être un des facteurs de risque associé à l’augmentation de la prévalence de l’asthme ces dernières années.

 

 

Dioxyde d'azote

Le NO2 est un oxydant puissant moins soluble dans l'eau que le SO2. Il pénètre dans les voies aériennes inférieures notamment les bronchioles.

A de fortes concentrations, le NO2 provoque des lésions inflammatoires de l'épithélium de type oxydatif avec libération de médiateurs chimiques et de radicaux libres. On note une augmentation des lymphocytes et des macrophages dans le liquide broncho-alvéolaire pour des expositions à des doses très élevées.

Un certain nombre d'études épidémiologiques ont aussi permis d'évaluer les liens entre les niveaux de dioxyde d'azote dans l'air ambiant et la santé. L'augmentation des niveaux de NO2 est corrélée à une augmentation de la mortalité et des hospitalisations pour pathologies respiratoires et cardio-vasulaires. Les études épidémiologiques ont également montré que les symptômes bronchitiques chez l'enfant asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au NO2. On associe également une diminution de la fonction pulmonaire aux concentrations actuellement mesurées (ou observées) dans les villes d'Europe et d'Amérique du Nord. Cependant les études épidémiologiques ne permettent pas de dissocier les effets du NO2 de ceux des autres polluants émis ou formés avec lui.

Des études expérimentales réalisées chez l’homme et chez l’animal indiquent que le NO2 – à des concentrations dépassant 200 μg/m3 pendant de courtes périodes – est un gaz toxique qui a des effets importants sur la santé. Les études de toxicologie chez l’animal laissent également à penser qu’une exposition à long terme au NO2 à des concentrations supérieures aux concentrations ambiantes courantes a des effets indésirables.


Particules

L'effet des particules dépend de leur taille. Les particules les plus grosses se déposent sur la muqueuse de l'oropharynx et sont dégluties, la voie de pénétration principale est donc digestive. Les particules fines se déposent sur l'arbre trachéo-bronchique et vont atteindre les alvéoles pulmonaires. Le taux de déposition est très important pour les particules ultra fines de moins de 0,5 µm, il est de 20 % pour les particules de 0,5 à 2,5 µm. Ces particules sont éliminées par phagocytose ou par le tapis mucociliaire. Au niveau cellulaire, les particules provoquent une inflammation avec libération de médiateurs chimiques et de radicaux libres au niveau des voies respiratoires.


Certaines études expérimentales montrent une association entre les particules et des marqueurs sanguins de l'inflammation (taux de fibrinogène et protéine C réactive notamment). Les particules auraient aussi un effet allergisant selon deux mécanismes, une augmentation de la synthèse des anticorps IgE résultant de l'activation des cellules du système immunitaire d'une part et une modification du pouvoir antigénique de certains pollens d'autre part. Les effets cancérogènes observés dans certaines études sont liés à la présence de molécules cancérogènes adsorbées à la surface des particules émises par les véhicules diesels. Enfin, des associations entre particules et saturation de l'oxygène sanguin, viscosité plasmatique et pression sanguine ont récemment été décrites (Extrapol n°32/Septembre 2007 ).

De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence des associations à court terme entre les niveaux ambiants de particules et différents effets qui sont : une augmentation de la mortalité, des admissions hospitalières, de la prise de médicaments et des consultations médicales, des réactions inflammatoires des poumons, des symptômes respiratoires. Ces effets concernent l'appareil respiratoire mais également l'appareil cardiovasculaire. Les études concernant les effets à long terme sont moins nombreuses mais leurs résultats vont dans le sens d'un effet délétère lié à une exposition chronique aux particules, sur l'appareil cardio-pulmonaire en particulier, qui s’avèrent sans doute plus importants pour la santé publique que les effets à court terme. Une exposition à long terme aux particules diminue significativement l’espérance de vie, augmente les risques de mortalité liés aux maladies cardio-vasculaires et au cancer du poumon. Les autres effets démontrés par les études sont un accroissement des symptômes des voies respiratoires inférieures, des maladies respiratoires obstructives chroniques, une réduction des fonctions pulmonaires chez les enfants et les adultes.

Pour en savoir plus:
Pollution atmosphérique: particules ultrafines et santé. Extrapol n°33/Décembre 2007.

Dioxyde de soufre

Le SO2, dont les concentrations ont considérablement diminué au cours des dernières décennies, doit, avant tout, être considéré comme un indicateur de la pollution acido-particulaire, et il est difficile de faire la part de ce qui revient en propre aux particules ou au SO2, tant ces deux polluants sont étroitement liés.

Le SO2 est un gaz irritant fortement soluble dans l'eau. Le SO2 est surtout adsorbé au niveau des voies aériennes supérieures mais il peut atteindre les voies inférieures au cours d'une activité physique intense ou s'il est adsorbé sur des particules. C'est un irritant qui cause une broncho-constriction similaire à une réaction asthmatique et entraîne la sécrétion du mucus.

Le SO2 affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et il provoque des irritations oculaires. L'inflammation de l'appareil respiratoire entraîne de la toux, une production de mucus, une exacerbation de l'asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires.

Une exposition contrôlée de courte durée à des niveaux élevés de SO2 conduit à une diminution de la fonction respiratoire, à un accroissement de la résistance des voies aériennes et à une broncho-constriction. Ce type d'exposition au SO2 favorise l'apparition, non seulement de symptômes tels que la toux et les sifflements mais aussi de crises asthmatiques aiguës chez les personnes sensibles (enfants, patients souffrant déjà de troubles respiratoires chroniques).

Une exposition au SO2 sur de longues périodes à des niveaux moyens journaliers faibles est associée à la survenue de différents événements sanitaires tels que l'hospitalisation pour maladies respiratoires et cardio-vasculaires ischémiques, l'exacerbation de crises d'asthme, l'aggravation des insuffisances respiratoires chroniques et les décès pour pathologies cardio-vasculaires.

L’étude américaine AHSMOG montre une augmentation de l’incidence des cancers du poumon en relation avec le fait de vivre dans des zones caractérisées par des concentrations élevées de SO2.

 


En savoir plus...


Site Internet de l'Organisation mondiale de la santé : www.euro.who.int  
La pollution atmosphérique par les particules en suspension : ses effets nuisibles sur la santé. OMS Europe. 14 avril 2005. Aide-mémoire EURO/04/05.

Extrapol. Pollution atmosphérique et santé. Revue d'analyses critiques de publications internationales.

Air, santé et prévention : vivre, c’est respirer. Les guides pratiques de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Disponible sur : www.ademe.fr/particuliers/Fiches/3735/AirSante00.html

Site Internet du ministère chargé de la Santé : www.sante.gouv.fr
Politiques publiques, pollution atmosphérique et santé : poursuivre la réduction des risques. Rapport du Haut comité de santé publique.

Les guides "air et santé: prévention" de l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) : www.ademe.fr/particuliers/fiches/3735/AirSante00.html 

La pollution de l’air et notre santé. Observatoire régional d’Île-de-France, décembre 1997. Disponible sur le site Internet de l’Observatoire régional d’Île-de-France :
www.ors-idf.org/etudes/Pdf/4_pages_av99/pollution_air_sante_97.pdf

Host S, Chardon B, Lefranc A, Grémy I. Relations à court terme entre les niveaux de pollution atmosphérique et les admissions à l’hôpital : résultats obtenus dans le cadre du Programme de surveillance air et santé (Psas). Novembre 2006. Disponible sur le site Internet de l’Observatoire régional d’Île-de-France :
www.ors-idf.org/etudes/pdf/4ppsas.pdf


Bulletin de la qualité de l’air. Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Disponible sur : www.buldair.org

Gerin M, Gosselin P, Cordier S, Viau C, Quenel P, Dewailly E. Environnement et santé publique : fondements et pratiques. Notice disponible sur le site de l’éditeur : www.lavoisier.fr/notice/fr2891301930.html

Résultats de l'étude ERPURS : www.ors-idf.org/publications-ors.asp

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 20:29

Sur le site de l'institut de veille sanitaire, cliquez ici.

 

Généralités


Chaque jour, un adulte inhale 10 000 à 20 000 litres d’air en fonction de sa morphologie, ses activités…

Outre les gaz dioxygène (O2) et diazote (N2), qui représentent en moyenne 99% de sa composition, cet air peut également contenir des polluants d’origine naturelle ou produits par les activités humaines (anthropiques).

Pour ce qui concerne les polluants d’origine anthropique, plusieurs sources contribuent à cette pollution : la production d’énergie, l'industrie, l'agriculture, les transports routiers…

 
Principaux polluants :
NO2 dioxyde d’azote
O3 ozone
CO monoxyde de carbone
SO2 dioxyde de soufre
PM10 particules de diamètre inférieur à 10µm
PM2.5 particules de diamètre inférieur à 2,5 µm
HAP hydrocarbures aromatiques polycycliques
COV composés organiques volatils

Une relation complexe

L’impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine est difficile à appréhender du fait que :

la pollution de l’air est complexe, c’est-à-dire formée d’un grand nombre de polluants, qui peuvent en outre réagir entre eux pour former des polluants secondaires ;
l’exposition à la pollution de l’air est hétérogène dans le temps et dans l’espace : elle dépend notamment des lieux fréquentés par l’individu et des activités qu’il y accomplit ;
les risques individuels sont faibles mais à l’échelle de la population toute entière, les impacts ne sont pas négligeables, car toute la population est exposée ;
l’état de santé et les antécédents pathologiques, qui vont modifier la sensibilité vis-à-vis de la pollution atmosphérique, sont différents pour chaque individu ;
les maladies susceptibles d’être liées à la pollution atmosphérique sont multifactorielles, c'est-à-dire que la pollution atmosphérique n’est que l’un des facteurs parmi d’autres qui contribuent à leur apparition.
 

Les différents effets

Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé peuvent se répartir schématiquement en deux groupes :

les effets d’une exposition à court terme : il s’agit de « manifestations » cliniques, fonctionnelles ou biologiques aigües survenant dans des délais brefs (quelques jours, semaines) après l’exposition à la pollution atmosphérique ;
les effets d’une exposition à long terme : il s’agit de la responsabilité de l’exposition à la pollution atmosphérique dans le développement de processus pathogènes au long cours qui peuvent conduire au final à un événement morbide ou même au décès.

La pollution atmosphérique peut être à l’origine de la survenue de symptômes respiratoires (toux, hypersécrétion nasale, expectoration chronique, essoufflement). La pollution atmosphérique, notamment l’ozone, est aussi un facteur majorant le nombre de crises d’asthme et d’allergies et leurs conséquences.
Les effets de la pollution atmosphérique ne se limitent pas aux pathologies respiratoires. Celle-ci peut également participer à la genèse de pathologies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine ou troubles du rythme cardiaque) et d’irritations nasales, des yeux et de la gorge.

 

Des populations sensibles
Il existe une grande variabilité individuelle dans la susceptibilité aux polluants atmosphériques. Certaines populations sont plus sensibles que d'autres en termes d'effets sur la santé :
  les enfants dont les poumons ne sont pas complètement formés (la fin de la croissance de l’appareil pulmonaire se produit vers 10-12 ans selon les enfants) ;
  les personnes âgées, qui sont plus sensibles en raison du vieillissement des tissus respiratoires et de pathologies plus fréquemment associées, ainsi que d’une diminution des défenses respiratoires ;
  les personnes souffrant de pathologies chroniques (par exemple maladies respiratoires chroniques allergiques et asthmatiques ou maladies cardio-vasculaires), les diabétiques ;
  les fumeurs, dont l'appareil respiratoire est déjà irrité par le tabac.
 
Des populations plus exposées
En raison de l’augmentation de la ventilation lors de l’activité physique, les personnes pratiquant une activité sportive seront soumises à une exposition plus importante.

 


Les effets à court terme

La quantification des effets à court terme a été réalisée par de nombreuses études internationales depuis le début des années 90.
Elles ont montré une augmentation de la mortalité, des hospitalisations ou des passages aux urgences pour causes respiratoires et cardio-vasculaires en liens avec une augmentation de la pollution atmosphérique.
Les effets à court terme de la pollution atmosphérique sont généralement plus marqués chez les sujets âgés, ainsi que chez les enfants.

Pour en savoir plus  :
Pollution atmosphérique et personnes âgées : estimations des risques. Extrapol n°25/Juin 2005.
Pollution atmosphérique et personnes âgées : spécificités. Extrapol n°26/Octobre 2005.
Effets cardio-vasculaires de la pollution atmosphérique. Extrapol n°32/Septembre 2007.
 


Les effets à long terme

À ce jour, les études épidémiologiques concernant les effets de l’exposition à long terme à la pollution atmosphérique sont moins nombreuses que celles concernant les effets à court terme. En effet l’étude des effets sanitaires de l’exposition chronique à la pollution atmosphérique nécessite des moyens importants : l’évaluation des expositions sur des durées longues est complexe, et le suivi, dans le temps, des sujets participant aux études de cohorte est lourd à mettre en œuvre. De plus, les événements sanitaires étudiés doivent être définis avec précision, dans la mesure où effets à long et à court termes peuvent être étroitement imbriqués.

Les effets à long terme ne sont quantifiés que depuis la fin des années 90, grâce à des études américaines, essentiellement.

Les études qui ont été menées tendent à montrer des augmentations du risque de développer un cancer du poumon ou une maladie cardio-pulmonaire (infarctus du myocarde, broncho-pneumopathie chronique obstructive, asthme…) à la suite d’une exposition à long terme à la pollution atmosphérique. Ces effets sont a priori plus importants que ceux à court terme.
L'impact en termes de santé publique est nettement identifiable : morts prématurées, qualité et espérance de vie nettement réduites.

Pour en savoir plus  :
Effets à long terme de la pollution atmosphérique : études européennes. Extrapol n° 29/septembre 2006.
Effets à long terme de la pollution atmosphérique : études nord-américaines. Extrapol n°30/décembre 2006.

 

Chez les enfants
Les enfants sont particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique, et leur exposition à des doses élevées d'ozone, par exemple, influence le développement des poumons et notamment réduit irrémédiablement leur capacité. Des études récentes montrent aussi un effet de la pollution atmosphérique sur la santé respiratoire et la mortalité du nouveau-né.

Sur la reproduction 
Les résultats des études disponibles à ce jour suggèrent que la pollution atmosphérique pourrait agir sur les différentes étapes de la reproduction humaine (de la formation des gamètes à la naissance). Des liens sont ainsi observés avec la fertilité, la croissance du fœtus, les naissances avant terme mais également certaines malformations congénitales. Les mécanismes biologiques qui sous-tendraient de tels effets ne sont pas pour autant établis clairement à ce jour. Le fait qu’un type de pollution de l’air bien particulier (le tabagisme passi) influence le poids de naissance, fournit une validation du principe d’un effet des polluants de l’air sur le développement du fœtus. Des études complémentaires doivent être menées afin de préciser l’exacte ampleur et les mécanismes de ces effets.

Pour en savoir plus  :
Pollution atmosphérique et reproduction. Extrapol n °28/Juin 2006.

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 13:27

Publié sur Caradisiac
par Pierre Desjardins Le 20 Janvier 2010

 
On estime à 100 000 le nombre de personnes vivant en bordure du boulevard périphérique parisien, et c’est précisément pour cette population que Bruitparif a lancé il y a un an de cela une campagne de mesure du bruit. Les résultats sont assourdissants.
Pendant un an, huit stations fixes ont enregistré 24h/24 et 7j/7 le moindre bruit émis sur les 35 kilomètres du périphérique parisien. Hier, Bruitparif, à l’origine de ce dispositif, en a publié les conclusions.
70dB, c’est la limite sonore auxquels un adulte peut être exposé tout au long de la journée sans que cela soit perçu comme une nuisance, mais à partir de 30dB la nuit, des troubles du sommeil peuvent être constatés selon l’OMS. Au-delà, fatigue, stress et augmentation de la tension artérielle sont fréquents. Hors, l’étude de Bruitparif a permis de constater que le bruit le long du périphérique parisien était compris entre 70dB pour la période la plus calme était comprise entre 3 et 4h du matin, et 75,3dB entre 6h et 7h du matin. Il est bon au passage de rappeler que le décibel étant une unité logarithmique, une augmentation de 3dB correspond à une multiplication de la puissance sonore par deux.
NoiseLes horaires du pic de bruit peuvent paraître étonnants, mais il correspond à un moment où la circulation peu dense provoque un bruit à la fois moteur et de roulement élevé et à la présence de nombreux poids lourds et véhicules utilitaires. Autres faits étonnants, il y a peu de variations en fonction du jour de la semaine, les niveaux nocturnes sont même plus élevés le week-end et les périodes de vacances scolaires n’occasionnent une diminution que de 1dB en moyenne.
En plus du bruit omniprésent, l’étude a permis de souligner l’existence d’évènements dépassant la moyenne de façon significative, c'est-à-dire d’au moins 10dB, compris entre 100 et 1600 par jour et qui sont pour la plupart à mettre en rapport avec les klaxons. Des pointes à plus de 25dB ont aussi été enregistrées en pleine nuit, venant majoritairement de deux roues particulièrement bruyants roulant au dessus des limitations de vitesse.
Il existe cependant des solutions. Il y a d’abord les protections acoustiques telles que les murs anti-bruit qui permettent en moyenne une baisse du niveau sonore de 7dB. Mais la mesure la plus efficace serait encore de réduire la vitesse autorisée, jusqu’ici fixée à 80 km/h. En l’abaissant à 50 km/h, notamment la nuit, un gain supplémentaire de 4dB pourrait être constaté. Enfin, la chasse aux deux roues équipés d’échappement non homologué et roulant à vitesse excessive pourrait aussi être accentuée.

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:20

Le jeudi 26 janvier 2012

Sur le site d'Airparif

 

Dix ans après le projet Life « Résolution », qui faisait le point sur les niveaux de dioxyde d’azote dans l’agglomération parisienne, avec la première cartographie fine du NO2 ambiant, une campagne de mesure de même ampleur a été réalisée en 2010 dans le cœur dense de l’agglomération.

 

04050811 pollutx1pe2Comme toutes les grandes métropoles, l’agglomération parisienne connaît une pollution importante en dioxyde d’azote, un bon indicateur du trafic routier. Constaté depuis plusieurs années, le dépassement de la valeur limite annuelle de ce polluant dans le centre de l’agglomération, concerne des millions de Franciliens qui y résident et y travaillent.

 

Cette fois, la cartographie fine de la pollution atmosphérique combine la pollution ambiante et l’impact du trafic routier. Ce nouveau « zoom » confirme que la pollution ambiante diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du cœur de l’agglomération où les émissions sont les plus intenses. La cohérence entre les résultats de la campagne de mesure et ceux du réseau permanent de surveillance d’Airparif montre que le dispositif de surveillance rend compte avec justesse des niveaux ambiants de NO2 de l’agglomération parisienne.

 

Près du trafic, l’étude précise que les concentrations de NO2 relevées sur un axe routier sont 2 à 4 fois plus élevées que la pollution ambiante du secteur, avec un écart plus important en été, et qu’en moyenne, les niveaux diminuent de 25 à 45 % en s’éloignant de 15 à 40 m de l’axe.

Ces résultats sont précieux pour valider et améliorer les outils de modélisation devenus essentiels dans les missions d’Airparif.

 

A dix ans d’intervalle, quelle évolution de la pollution au dioxyde d’azote?

Entre 2000 et 2010, les concentrations ambiantes ont diminué de l’ordre de 13 % dans l’agglomération parisienne. Dans Paris, la réduction est plus importante, en moyenne de 17 %, et en élargissant aux départements de la petite couronne, elle est de 15 %. La différence entre le cœur de l’agglomération parisienne et la périphérie s’atténue.

 

Mais en proximité au trafic routier, on observe depuis 10 ans un dépassement franc des valeurs limites avec une stagnation des concentrations sur les axes les plus chargés. Du coup, la part directe du trafic routier sur les niveaux en proximité est par contraste de plus en plus importante.


Pour en savoir plus :

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 17:31

"Trois polluants principaux posent des problèmes chroniques ou aigus de qualité de l'air en Ile-de-France : dioxyde d'azote, particules et ozone"

periph

"Les concentrations de dioxyde d'azote mesurées le long du boulevard périphérique sont en moyenne 120% supérieures à celles mesurées au Forum des Halles"

 

"L'exposition aux particules est comparable au tabagisme passif"

 

"Chaque jour, près de 440 tonnes d'oxydes d'azote sont émises en Ile-de-France, 230 tonnes proviennent des transports routiers"tn.jpg

 

"Les deux-roues motorisés contribuent plus aux émissions régionales d'hydrocarbures que les poids lourds (6% du total régional contre 2%)"

 

"Une fois sur deux les Européens utilisent leur voiture pour faire moins de 3 kilomètres et, une fois sur huit, pour faire moins de 500 mètres (source : PRQA)"

 


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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 10:30

Paris, le 30 mai 2011 -

logo ATAprès avoir dénoncé les insuffisances du PPA (Plan de protection de l’atmosphère) d’Ile-de-France, alors que les faits, reconnus par la Commission européenne, leur donnent à présent raison, les Amis de la Terre Paris s’insurgent contre les méthodes de concertation retenues pour la révision du PPA et dénoncent des pratiques opaques des pouvoirs publics.


Dès la préparation du Plan de protection de l’atmosphère d’Ile-de-France en 2005, les Amis de la Terre Paris ont alerté les pouvoirs publics sur les insuffisances des mesures retenues pour lutter contre la pollution de l’air et atteindre les niveaux de qualité requis. Ce plan essentiellement basé sur les progrès technologiques des véhicules et les mesures réglementaires de régulation du trafic automobile lors des pics de pollution n’a pas permis de répondre aux enjeux de santé publique. Dans ce contexte, les risques portant sur les maladies respiratoires et cardio-vasculaires liées à la pollution de l’air, perdurent.

 

pm2,5 2011

Un exemple, le cas des particules fines, d'après Airparif

 

Malgré les demandes répétées des Amis de la Terre Paris, de révision de ce plan, les pouvoirs publics sont restés sourd à leurs exigences. Face à cet immobilisme, l’association écologiste a été conduite à porter ce contentieux devant le Tribunal administratif afin de contraindre les pouvoirs publics à prendre les mesures indispensables à la réduction des pollutions. La carence avérée que les Amis de la Terre dénonçaient est maintenant confirmée par la Commission européenne qui assigne la France devant la Cour de justice européenne, pour non respect des valeurs limites de qualité de l’air.


Dans la précipitation, les services de l’Etat viennent d’engager une révision du Plan de protection d’Ile-de-France en y associant les « professionnels ». Les vertus d’une large concertation de toutes les parties prenantes ne sont plus de mise. Les engagements du Grenelle sont d’ores et déjà remisés au magasin des accessoires. Seuls, les professionnels seraient-ils à même de décider comment régir l’air que nous respirons tous ?
Claude Bascompte président des Amis de la Terre Paris dénonce : « Les mesures de protection de l’atmosphère et de réduction des pollutions ne peuvent être définies par un cercle restreint de professionnels. Cette démarche est un déni de démocratie caractérisé », et réclame « les mesures prises doivent concourir à réduire les émissions de dioxyde d’azote (NO2), de particules fines (PM10) et de gaz à effet de serre (CO2). Peu importe le cadre réglementaire retenu PPA, ZAPA, etc. L’important est de mettre en œuvre prioritairement des mesures volontaristes de réduction de la circulation automobile pour réduire les niveaux de pollution. »


Contact presse : Caroline Prak – 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96

Le site des Amis de la Terre ici.

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 17:06

Pour compléter l'article précédent...

L’Organisation Mondiale de la Santé a publié le 30 mars 2011 le rapport « Charge de morbidité imputable au bruit ambiant : quantification du nombre d’années de vie en bonne santé perdues en Europe ».
Il s’agit d’une étude internationale coordonnée par la division européenne de l’OMS avec le concours du Centre Commun de Recherche de la Commission Européenne. Pour chacun des impacts sanitaires reconnus du bruit (perturbations du sommeil, maladies cardiovasculaires, troubles de l’apprentissage, acouphènes et gêne), la charge de morbidité est évaluée au moyen de l’indicateur quantitatif des « années de bonne santé perdues » (en anglais : disability-adjusted life-years, ou DALYs).

D’après cette étude, au moins un million d’années de bonne santé seraient perdues chaque année en Europe occidentale sous l’effet du bruit causé par la circulation :
- 61 000 ans en raison des maladies cardiovasculaires,
- 45 000 ans en raison des troubles de l’apprentissage,
- 903 000 ans en raison des perturbations du sommeil,
- 22 000 ans en raison des acouphènes,
- 587 000 ans en raison de la gêne.

Parmi les facteurs de risque environnemental en Europe, le bruit serait ainsi la seconde cause de morbidité derrière la pollution atmosphérique. Une personne sur trois est gênée en journée et une sur cinq voit son sommeil perturbé par le bruit routier, ferroviaire ou aérien, ce qui accroît le risque de maladies cardiovasculaires et d’hypertension.

Cette publication fournit aux responsables politiques un appui technique dans leur évaluation quantitative des risques liés au bruit ambiant et dans la mise en place de leurs politiques environnementale et sanitaire. Cet ouvrage a également vocation à servir de base à la révision des valeurs guides de l’OMS sur le bruit, demandée par les États membres lors de la Cinquième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé tenue à Parme (Italie) en 2010.

A l’occasion de la publication de cette étude, la Directrice Régionale de l’OMS Europe, Mme Zsuzsanna Jakab, a déclaré :
« La pollution sonore n’est pas seulement une nuisance environnementale, c’est aussi un réel enjeu de santé publique. (…) Nous espérons que ce nouveau constat encouragera les gouvernements et les autorités locales à introduire des politiques de contrôle du bruit tant au niveau national que local, dans l’objectif de protéger la santé des Européens de ce danger grandissant ».

Rok Ho Kim, coordinateur du projet au sein du bureau européen de l’OMS, a également ajouté : « Nous espérons que cette nouvelle publication induira une sévérisation des valeurs limites relatives à la pollution sonore à l’occasion de la révision de la directive européenne sur le bruit ambiant ».

Télécharger le communiqué de presse de l’OMS

Télécharger le rapport de l’OMS
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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 16:59

pm2-5-2011.png

 

Ces cartes sont extraites du bilan 2010 d'AIRPARIF. L'objectif de qualité français (10 μg/m3), qui correspond également aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, est largement dépassé dans toute la région et concerne l’ensemble des 11,7 millions de Franciliens.

 

Quand on voit la corrélation entre route et concentration de polluants, on ne peut plus avoir de doute sur le lien avec les véhicules automobiles. Les sources de particules sont très variées :
On observe d’une part des rejets directs dans l'atmosphère par les véhicules diesel, l’industrie, l’agriculture mais également le chauffage, notamment au bois. Les particules ont également des sources indirectes avec la transformation chimique de polluants gazeux qui réagissent entre eux pour former des particules mais aussi à travers le transport de particules à travers l'Europe et la remise en suspension des poussières déposées au sol.
Airparif mène actuellement une étude importante qui permettra de mieux connaître les contributions de chacune de ces sources sur les niveaux observés dans la région, ainsi que les différents niveaux géographiques responsables (local, régional ou européen) afin de permettre l’identification de mesures appropriées pour faire baisser les teneurs en particules dans l’environnement. Cette étude suit une méthodologie développée par Berlin et les résultats sont attendus pour septembre 2011.

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 11:10

 

La qualité de l'air s'améliore très lentement en Ile-de-France, mais reste bien au-dessus des normes
Airparif dresse un bilan mitigé de la qualité de l'air francilien en 2010. Si l'expérimentation de zones d'action prioritaires pour l'air à Paris et Plaine Commune n'est pas la panacée, elle pourrait néanmoins avoir un bon impact sanitaire.
31/03/2011
-  Article complet : Lire l'actu


Quelques extraits :

 

 

Mercredi 30 mars 2011, Airparif a présenté son rapport sur la qualité de l'air en Ile-de-France en 2010. Une année "assez comparable aux années précédentes" a indiqué Jean-François Saglio, président d'Airparif, ajoutant que "la situation s'améliore mais pas aussi vite qu'on le souhaite."

 

Cinq polluants problématiques

Effectivement, l'association chargée de surveiller la qualité de l'air sur l'ensemble de la région Ile-de-France constate que cinq polluants dépassent depuis plusieurs années les normes réglementaires européennes : les particules fines de moins de 10 microns de diamètre (PM10), celles de moins de 2,5 microns de diamètre (PM2,5), l'ozone (O3), le dioxyde d'azote (NO2) et le Benzène.

 

tn.jpgLes particules fines posent problème au cœur de l'agglomération

S'agissant des PM10, ce sont 1,8 million de Franciliens qui sont exposés à un air qui ne respecte pas la norme européenne, c'est-à-dire un dépassement du seuil des 50 microgrammes par mètre cube (µg/m3) durant plus de 35 jours par an. Ce sont principalement les habitants du cœur de l'agglomération et ceux vivant à proximité de grands axes où l'exposition est qualifiée de "très intense" par Karine Leger.

 

Quelles sont les expériences les plus intéressantes en Europe? Berlin, selon la responsable d'Airparif qui explique que la stratégie interdit sur une vaste zone les véhicules les plus polluants en se basant sur les normes Euro. Cependant, elle prévient : "pour être efficace, il faut limiter les exceptions accordées à certains véhicules." Quant aux résultats escomptés, ce sont une diminution de quelques pourcents de la pollution et une réduction des pics de pollution. À Berlin, la baisse de la concentration de particules fines serait de l'ordre de 5 µg/m3. Cependant, "les effets sanitaires sont importants", conclut-elle, faisant référence à l'étude Aphekom qui a mis en avant l'intérêt sanitaire du respect des normes OMS pour les PM2,5.

 

 
© Actu-Environnement

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